Au début on a fait de la merde avec plusieurs croûtes (…)Et puis petit à petit plus on s’améliore plus on prend la confiance et plus on commence à sortir pour réaliser des tags ou des flops.BCL : Et sur les murs, avec tes lettres tu commences à réaliser des flops plutôt ? SK : Non direct je suis plus parti sur les grosses fresques de couleurs. Avec un pote à moi qui s’appelle « Bouli » on a tout de suite commencé par faire des fresques. Avec pas mal de 3D dont Daim un allemand super fort qui m’inspirait. Mais pareil, au début on a fait de la merde avec plusieurs croûtes sur les terrains de Saint-Brieuc pour se faire la main comme ça. Et puis petit à petit plus on s’améliore plus on prend la confiance et plus on commence à sortir pour réaliser des tags ou des flops. BCL : J’ai entendu Dame et justement j’avais une question. Au début quels étaient les modèles ou les artistes qui t’inspiraient et que tu essayais d’imiter ? SK : C’est vrai que Dame déjà à l’époque il était très fort avec des 3D super propres et des trompes l’œil. Après il y avait toute l’école de Paris avec les O’CLOCK, NASTY, PSYCKOSE et tous ces gars qui m’ont bien inspiré c’est clair.

Avec 100 Pression, on a plus de professionnalisation et tout un réseau. Quand on est plusieurs on est plus fort que tout seul !BCL : Qu’est ce que ça t’a apporté de rentrer dans le collectif 100 pression ? Des nouveaux projets surtout ? SK : Oui avec en plus de la professionnalisation et tout un réseau. Quand on est plusieurs on est plus fort que tout seul aussi. BCL : Et tu m’as dit qu’il y avait des ateliers d’initiation qui sont proposés. Est-ce que tu sais si ça redémarre à la rentrée ? SK : Alors en fait nous on organise pas les ateliers pour le public privé. En général, c’est des MJC ou des maisons de quartier qui nous sollicitent. Et c’est vrai qu’on reçoit pas mal de demandes donc ça devrait arriver bientôt pour la rentrée. Après on va essayer de trouver un mur et d’organiser un atelier pour les particuliers. Ça serait cool.
BBQ / Barbecue (BarBeQue) / Bons Baisers de Quimper : C’est des potes de longue date avec lesquels on se retrouve l’été pour faire des barbecues et des grosses peintures ensemble.


Le wild style, c’est un jeu ! (…) Pas forcément compliquer pour compliquer mais compliquer pour essayer de dynamiser les lettres (…) et qu’au final l’ensemble représente une forme.BCL : Alors c’est vrai que tu as réalisé des fresques wildstyle. Mais le but d’un graffeur, c’est quand même de faire des messages lisibles et compréhensibles par le plus grand nombre. C’est un peu un paradoxe avec ce style. Pourquoi certains graffeurs l’utilisent et pourquoi tu t’en sers pour certaines de tes réalisations ? SK : Après ça peut devenir un jeu ! Car pour ceux qui ne connaissent pas, il y a toujours un tag en bas qui explique ce qui est écrit. Si les gens veulent bien se donner la peine…Normalement, si c’est à peu près bien fait, ils peuvent réussir à deviner les lettres. Mais c’est vrai que c’est un peu le jeu. Pas forcément compliquer pour compliquer mais compliquer pour essayer de dynamiser les lettres. Le but étant de les rendre vivantes avec des bonnes postures et des connections entre-elles. Et qu’au final l’ensemble de lettres représente une forme ! BCL : On termine par ton actualité pour la rentrée ? SK : On va aller à un festival de street art avec 100 Pression à Saragosse. Si ça ne se fait pas, il y a un jam graffiti à Nantes le même weekend (14-15 septembre). Il va sans doute y avoir de l’actu que vous pourrez retrouver sur le Facebook de « 100 Pression ». On essaye de tenir au jus de ce qu’on fait… BCL : Et où est-ce qu’on peut contempler tes œuvres dans Nantes? SK : Les murs bougent beaucoup vu qu’on est pas mal à peindre. Mais il y a une peinture réalisée avec PERSU sous le pont Georges Clémenceau. Sinon le long des lignes de tramway du côté de Gare Maritime sur le boulevard Salvadore Allende. Et puis après régulièrement sur les quais de Loire, la Butte Sainte Anne et tous les terrains autorisés de Nantes. J’essaye de le faire régulièrement parce que j’aime bien ça…